COMMUNIQUE DE PRESSE
Djibouti, le 24 février 2013
Placement de Barkat, Bachir et Guirreh en mandat de dépôt à la prison Centrale de Gabode
Abdourahman Barkat God et Guirreh Meidal, tous deux membres fondateurs du MoDeL ainsi que Abdourahman Souleiman Bachir ont été placés en mandat de dépôt à la prison centrale vers 14h30 ce mercredi 27 février 2013. De même Youssouf Guedi, professeur au collège et Awad Moussa,employé à l’ANPI (Agence Nationale pour la Promotion des investissements) sans étiquète politique, ont été eux aussi mis en mandat de dépôt à Gabode.
Harcèlements et arrestations des membres de l’opposition
Une chasse aux sorcières contre certains responsables et militants de l’USN (coalition de l’opposition). Cette chasse à l’homme touche principalement les jeunes issus de la société civile regroupés sous la formation MoDeL (Mouvement pour le Développement et la Liberté)affiliée à l’USN. Les arrestations ciblées d’enseignants, de cadre de l’administration, de travailleurs indépendants, … ne touchent que les membres du MoDeL. Une stratégie aussi vieille que le monde.
Les arrestations en masse ou ciblées ainsi que les incarcérations sont devenues monnaie courante. Chaque heure apporte son lot d’emprisonnements et de placement en détention. C’est ainsi que ce matin vers 5h30 la police fait une descente au quartier Barwaqo (quartier de Balbala) arrêtant ouvriers, enseignants, étudiants, simples ouvriers, … sans distinction.
Un jeune touché par balle toujours hospitalisé
Nous avons appris ce matin qu’un jeune touchee par balle est actuellement hospitalisé en réanimation à l’hôpital de Balbala. Nous ne disposons pas d’information sur son état de santé.
A l’heure où nous mettons sous presse ce communiqué nous sommes toujours dans l’incapacité de vous donner un chiffre exacte des arrestations effectuées par la police depuis le dimanche 24 février. En termes d’estimation on doit frôler dans les milliers.
L’ODDH appelle le pouvoir à cesser cette répression tout azimut et à ouvrir très rapidement un dialogue avec l’opposition.
L’ODDH exhorte la communauté internationale à sortir de son silence en prenant ses responsabilités.
Agir pour la démocratie, la dignité et la justice.
Le Président de l’ODDH
Farah Abdillahi Miguil