COMMUNIQUE DE PRESSE
Djibouti, le 18 août 2013
Le dialogue n’est pas une fin en soi …
C’est le mercredi 14 août 2013 que la 1ère rencontre du dialogue politique entre l’opposition et le gouvernement a eu lieu après presque 6 mois de crise post électorale. L’ODDH salue et loue cette initiative et cette ouverture politique en espérant un dialogue responsable et serein mettant l’accent sur le présent tout en étant tourné vers l’avenir.
Par ailleurs, ce dialogue constitue une 1ère étape et non l’aboutissement de la crise politique qui secoue notre pays. Comme nous avons écrit à maintes reprises, l’ODDH souhaite que cette démarche doive servir la démocratie à Djibouti et aux garanties d’élections justes et transparentes. De ce fait, il est impératif que le peuple soit le témoin de ce processus à travers une communication transparente et régulière pour entériner les recommandations garantissant une meilleure vision de la politique nationale aboutissant à un pacte national et un cadre institutionnel de reforme de la constitution.
Malheureusement, après 3 rencontres aucun communiqué n’a été publié sur le contenu de l’agenda ni sur les avancées des négociations exception faite de quelques déclarations enthousiastes sur le climat des pourparlers. C’est pourquoi, afin de ne pas répéter les mêmes erreurs du passé en matière de dialogue politique ni de se retrouver dans une situation ridicule où la montagne accouche d’une souris que ce processus jette les bases d’une véritable démocratie et d’un Etat de droit qui repose sur trois piliers : la légitimité des gouvernants, la séparation des pouvoirs et l’indépendance de la magistrature.
A cet effet, comme dans son communiqué du 30 juin 2013, l’ODDH recommande :
– Un dialogue sincère pour servir la cause de la nation et non les intérêts des uns et des autres,
– Un processus transparent où les différentes étapes feront l’objet régulièrement des points de presse,
– Une négociation où il n’y aurait ni vainqueurs ni vaincus si ce n’est que le peuple et la démocratie,
– La mise en place d’une Commission d’Observateurs Nationaux Indépendants (CONI) garantissant la crédibilité de ce processus de dialogue.
Agir pour la démocratie, la dignité et la justice.
Le Président de l’ODDH
Farah Abdillahi Migui