COMMUNIQUE DE PRESSE
Mohamed Daher Robleh a été déchu de sa nationalité
Djibouti, le 8 septembre 2013
De la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme…
Article 15
1. Tout individu a droit à une nationalité.
2. Nul ne peut être arbitrairement privé de sa nationalité, ni du droit de changer de nationalité.
Mohamed Daher Robleh, travailleur indépendant, arrêté, détenu au secret dans les locaux de la SDS durant une semaine en juillet 2013, victime de tortures, d’humiliations et de mauvais traitements, a été déchu de sa nationalité djiboutienne par un Décret présidentiel daté du 02 septembre 2013.
Mohamed Daher Robleh, citoyen djiboutien engagé socialement est devenu ces derniers temps une cible pour le pouvoir en place.
C’est jeudi 5 septembre 2013 au soir que des policiers se sont présentés au domicile de Mohamed Daher Robleh pour lui remettre une convocation. Hier, samedi 07 septembre 2013, lorsqu’il s’est présenté au Commissariat Central il s’est vu notifié par le Directeur Général de la Police la déchéance de sa nationalité djiboutienne.
Toute velléité d’indépendance et de non appartenance au parti au pouvoir seraient-elles synonyme d’un crime d’Etat ?
L’ODDH dénonce et condamne cette privation d’un citoyen djiboutien de sa nationalité.
L’ODDH est profondément préoccupé par la multiplication des agissements crépusculaires du pouvoir qui risquent de fragiliser la paix sociale à un moment où on parle d’un dialogue politique qui semble être dans une impasse.
L’ODDH recommande au pouvoir de se conformer aux dispositions constitutionnelles relatives à la protection des citoyens, au respect des libertés fondamentales, à la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, au Pacte international relatif aux droits civils et politiques ainsi qu’à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.
Agir pour la démocratie, la dignité et la justice.
Le Président de l’ODDH
Farah Abdillahi Miguil