STRASBOURG, 4 juillet 2013 (AFP) – Le Parlement européen a appelé jeudi les autorités djiboutiennes à mettre un terme à la répression contre les opposants politiques, et à libérer ceux actuellement détenus, au nombre d’une « soixantaine » selon lui.
Depuis les élections du 22 février, qui ont plongé le pays dans une « grave crise politique », « plus d’un millier d’opposants auraient été emprisonnés pour des périodes plus ou moins longues », et « les prisonniers politiques actuellement détenus seraient une soixantaine », affirme le Parlement dans une résolution.
« Particulièrement préoccupé par les informations faisant état d’arrestations massives de membres de l’opposition », il appelle le pouvoir djiboutien à « libérer toutes les personnes détenues pour des motifs politiques ».
Les élus considèrent que le scrutin du 22 février, remporté de peu par le parti au pouvoir et contesté par l’opposition, s’est déroulé de manière « pacifique ».
Cependant, ils constatent que les résultats n’ont toujours pas été publiés par bureau de vote, malgré les demandes de l’Union européenne, « ce qui entraîne des soupçons de fraudes ». Ils demandent au gouvernement « d’ouvrir le dialogue politique avec l’opposition » et réitèrent leur appel pour que ces résultats détaillés soient rendus publics.
Djibouti jouit depuis son indépendance en 1977 d’une stabilité politique sans beaucoup d’équivalent en Afrique mais au prix d’une restriction des libertés publiques, selon l’opposition et plusieurs organisations de défense des droits de l’Homme.
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