Le problème Djiboutien a été identifié comme tel dès le lendemain de la violation d’un Accord de Paix signé avec nous et ayant mis fin à dix ans d’une triste page de notre Histoire. Le président du R.P.P. a ainsi affiché son mépris pour la Paix.
Il a été plus clairement identifié comme tel, lorsqu’Il a enterré un Accord sur le Dialogue et de Réformes, ayant impliqué la plus large coalition politique de l’histoire du pays dirigée par l’A.R.D. Il a ainsi affiché son mépris pour la cohésion nationale…
Inutile donc de nous attarder ici sur le bilan de trois mandats, car il y a plus urgent !
LA FITNA : Le dernier messager d’Allah a dit dans un hadith authentique au sujet de la Discorde : « Elle sommeille, quiconque la réveille encourt la malédiction d’Allah ! ». Elle étale aujourd’hui son hideux visage à la veille de Régionales de tous les dangers. Flanqué de ses guerriers d’Ab’a, le président du R.P.P. entend concrétiser la violation de la Décentralisation et imposer sur le terrain la nouvelle délimitation des districts. Ainsi donc, au terme de ces Régionales 2017, le Conseil régional de la « Région » d’Arta ainsi délimitée se verrait confier la gestion de deux ressources économiques subtilisées à la Région de Tadjourah : l’exploitation du Lac Assal ainsi que le port de Dankalélo. Et en prévision des Législatives 2018, ce serait la Région la plus peuplée du pays avec une population fictive de 45000h à en croire les chiffres fournis par le site officiel de la Présidence, pour en toute logique voir à cette échéance sa représentation parlementaire augmenter en conséquence. Dans le même temps, la Région de Tadjourah voit sa population, décimée par on ne sait quelle épidémie, passer de 89000h au recensement de 2009, à 45OOOh (toujours selon le même site), pour en toute logique, voir sa représentation parlementaire réduite en conséquence à la même échéance après s’être fait subtiliser la gestion de deux ressources économiques et ses limites territoriales réduites.
L’A.R.D. qui a fait la preuve de son attachement à la cohésion nationale en dirigeant avec succès deux coalitions nationales à deux reprises en dix ans, se fera un devoir de renvoyer cette Discorde nationale qui n’a que trop duré dans le coma profond qui doit être le sien.
Semer la Discorde nationale pour régner ! Tel est pour le court terme, l’agenda officiel, légal et limpide du président du R.P.P. Tout aussi légal et officiel que sans équivoque, nous avons le notre !
LA MOTION WUTA
Ayant fait le choix définitif de la Paix (symbolisé par le bucher du même nom) et du combat démocratique légal, nous ne ferons pas au président du R.P.P. le cadeau d’un autre conflit armé. Parce que ce serait entretenir une discorde qu’il crée pour perdurer. Parce que viendraient aussitôt s’y greffer les intérêts commerciaux et militaires divergents des puissances régionales et internationales. Parce que ce serait aussi offrir un terreau fertile aux fous d’Allah qui sèment la mort sans discernement…Notre pacifique peuple ne mérite pas de connaitre le sort peu enviable de ses frères syrien ou yéménite. 0ù d’ailleurs se réfugierait-il dans ce monde devenu inhospitalier en proie à une islamophobie savamment orchestrée et entretenue ?
Mais notre peuple n’a pas non plus vocation à vivre apatride sur son sol. Ceux qui ont la chance de posséder la nationalité de vivre la peur au ventre, avec la menace permanente de de plus en plus fréquentes déchéances arbitraires de la nationalité par décret présidentiel. De voir ses démocrates interdits de voyage. De voir ses jeunes mourir en prison, exécutés par balles, jetés au bagne pour simple dénonciation citoyenne de pénurie d’eau. Ses ressortissants, intellectuels ou manifestants pacifiques traités de mercenaires étrangers, de comploteurs islamistes ou de pachtoune et le croyant investi pour cinq ans, la prétention à sa succession qui gouverne déjà par procuration se s’autorise avec sa bénédiction à semer en toute impunité une anarchie sans précédent dans l’administration…… la liste est interminable de droits bafoués et de procès en sorcellerie, dénis de justice, d’arbitraires, de deux poids deux mesures qui font de ce pays un baril de poudre…
Déjà retenue comme unique perspective de lutte lors du dernier congrès en cas d’échec des négociations (entamées à l’époque et qui ont abouti à un Accord aussitôt enterré !), l’exigence du départ immédiat du « chef de l’état » s’impose désormais à tous les partis politiques légaux ou pas comme une nécessité vitale !
Cette motion sera immédiatement débattue au grand jour dans toutes les annexes de la capitale et des régions pour être soumise par les signataires de l’Accord de Paix violé, au vote de tous les militants de l’A.R.D. nécessairement unie dans sa riche diversité.
Afin qu’elle soit dans les plus brefs délais assortie d’un projet politique fédérateur et d’un programme commun d’action, il sera nécessaire et suffisant qu’elle recueille la plus large adhésion possible au sein de l’opposition. C’est qu’il n’y a pas d’autre alternative lorsque chaque victoire électorale est spoliée et tout Accord politique violé et enterré pour tous ceux qui refusent le suicide anomique vers lequel on se dirige tout droit faute de règles communes appliquées à tous les membres de la société et à tous ceux qui refusent de se laisser mourir à petit feu…
Aucune crainte à avoir ! Cette mobilisation est le libre exercice du droit constitutionnel de manifester pacifiquement et donc un recours légal !
Ne craignons pas non plus les forces armées. Parce qu « elles n’ont jamais été et ne seront jamais la cible de notre mobilisation. Parce qu’il n’y a pas de précédent dans l’Histoire de forces armées nationales qui aient collectivement consenties à se transformer en garde prétorienne d’un homme et sa famille. Parce qu’enfin y consentiraient-elles, qu’au grand jamais elles ne pourraient obstruer la marche pacifique d’un peuple pour la conquête de ses droits car il est bien et bien révolu le temps des boucheries impunies.
En attendant il nous faut rester vigilant car il y a périls en la demeure qui viennent compliquer la situation nationale :
- L’Accord de défense signé avec l’Ethiopie, qui n’est pas le premier du genre, a été présenté comme visant à lutter contre l’insécurité (crée et entretenue par ce pouvoir) dans le nord du pays. Les forces armées de ce pays voisin et pour l’instant ami n’ayant reçu aucun mandat pour exercer le rôle de gendarme sur quelque portion que ce soit de notre territoire, ce sont surtout nos forces armées que cet Accord de défense expose dangereusement en les impliquant inutilement dans un conflit qui n’est pas le leur.
- Toujours au nord, objet de toutes les convoitises au cours de ce mandat, la Chine se prépare à installer un contingent de dix mille hommes avec une base navale. Ce qui n’était pas prévu par les Accords précédents. Cette augmentation aurait été acceptée et négociée suite au retard du paiement de la colossale dette commerciale Nous ne serions donc plus souverains ? INACCEPTABLE !
La diaspora sera amenée à jouer un rôle prépondérant partout où elle se trouve pour relayer la mobilisation qui se prépare.
Quoiqu’il en soit que nul ne doute de notre détermination. Celle d’un peuple acculé dans ses derniers retranchements !