Les chiffres parlent d’eux-mêmes. A Djibouti, 17% des médecins du pays , 34% des infirmiers et 43 % du personnel de l’éducation ( Université, Lycée, Collège et surtout dans l’enseignement de base) ont migré vers le Canada, la France, l’Allemagne, la Suède, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis..
Ces statistiques, compilées par l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS), reflètent l’ampleur de la ”fuite des cerveaux” à Djibouti.
Dans l’ensemble de la région — la plus durement touchée, la Somalie et Érythrée sont les seuls pays qui ne sont pas confrontés à une pénurie critique du personnel de la santé. (L’OCDE est une institution multilatérale basée à Paris qui, entre autres choses, fait des recherches sur des questions économiques et sociales).
La situation ne va pas s’améliorer à court terme. Peut-être qu’elle va empirer, tant que ce régime mafieux gouverne le pays.
En partie, la migration des agents de santé et de l’éducation est attribuée à un volume de travail disproportionné à leur rémunération.
Selon l’OMS, il y a actuellement 27 pays d’Afrique ayant des pénuries critiques de personnel médical; ceci équivaut à un déficit global d’un millions de médecins, d’infirmiers et de sages-femmes.
Les pénuries proportionnelles sont plus élevées à Djibouti, même si des déficits numériques sont très importants en Somalie à cause de la taille de sa population.
Toutefois, la migration des professionnels de la santé et de l’éducation ne s’observe pas seulement au départ de Djibouti, mais se fait également durant leur formation à l’étranger.
”L’existence d’une politique visant à inciter à rester à dans leur pays demeure inexistante. Par ailleurs le recrutement annuel des professionnels de la santé et de l’éducation ne serait pas une solution pour les ministères à freiner la fuite des cerveaux Djiboutiens.
Un certain nombre de professionnels de la santé et de l’éducation ont exprimé des préoccupations par rapport à des initiatives visant à répartir les tâches normalement exécutées par leurs anciens collègues, en vue d’assurer des soins et d’éducation d’une manière efficace.
”Ceci est inefficace, et dans en contradiction directe avec une soit disante politique prometteuse.
”L’opportunité de faire le meilleur usage possible des travailleurs de niveau élevés, bien formés, déployés et supervisés n’existe pas et ne devrait pas être ignorée, ni dans la planification, ni dans la pratique courante”. Enfin, j’ai du mal à distinguer Djibouti et cette Palestine qui est en guerre depuis un demi-siècle.