Djibouti: libération de l’opposant belgodjiboutien Daher Ahmed Farah
(Belga) L’opposant belgo-djiboutien Daher Ahmed Farah, qui avait été arrêté début juillet à Djibouti, a été libéré mercredi, annonce l’association Culture et Progrès dans un communiqué. L’homme parle d' »une arrestation suivie d’une détention arbitraires ».
Daher Ahmed Farah, président du Mouvement pour le Renouveau démocratique et le Développement (MRD, opposition), était rentré à Djibouti en janvier après neuf ans d’exil en Belgique, dans la perspective des élections législatives. Il a fait l’objet de onze arrestations avant et après ce scrutin, selon Dimitri Verdonck, président de Culture et Progrès.
L’opposant avait été arrêté début juillet pour un « refus » d’exécution judiciaire d’une condamnation en 2003 à six mois de prison – dont trois fermes – pour diffamation à l’encontre du chef de l’armée de l’époque. L’arrêt avait été cassé par la cour suprême, qui a condamné le Belgo-Djiboutien à trois mois de prison avec sursis et à une forte amende, dont il s’est acquitté, selon Culture et Progrès.
La « libération est intervenue alors même que se tenait mercredi à Djibouti la première rencontre officielle organisée entre le régime et l’USN (l’Union pour le Salut National, ndlr) depuis les élections de février 2013.
Que les choses soient claires, ma libération ne rencontre en rien les conditions posées par l’USN, pour l’ouverture d’un dialogue sérieux avec le régime », a déclaré Daher Ahmed Farah. L’USN, qui regroupe les partis opposés au régime, demande la libération de tous les opposants politiques enfermés à Djibouti pour la tenue d’un dialogue avec le régime. (Belga)