Pour avoir dénoncé l’arbitraire, l’autoritarisme , la corruption à ciel ouvert et les abus de toutes sortes du régime plusieurs personnes dont quatre femmes et des jeunes auraient été arrêtés aujourd’hui et seraient détenues depuis ce midi par la police au 1er arrondissement de la capitale.
Parmi ces femmes, il y aurait Oumalkaire Robleh dit Bullo Qareen, Deka Isse Douhour, sa soeur Habbon Isse Douhour ainsi que Mouna Robleh Awaleh dit Mouna Chalana qu’elles étaient venues accompagner au tribunal. La jeune femme Mouna accusée de diffamation après avoir dénoncé des pratiques de corruption sur sa page Facebook, pour avoir elle même été aussi victime de ces abus, devait se présenter devant le juge et était venue avec ses témoins qui furent refoulés illico presto interdit d’accès au palais de justice.
Ces arrestations ont été provoquées par le fait que ces courageuses blogueuses aient dénoncé publiquement cette intolérable atteinte au droit de la défense ainsi bafouée au vu et au su de tout le monde.
Au lieu d’ouvrir une enquête indépendante et tirer au clair cette affaire de corruption le régime pourchasse et harcèle l’honnête citoyenne qui a dénoncé ce fait de corruption et ses soutiens. Où est-elle et à quoi sert elle la fameuse commission créé il y a des années en grande pompe et censée traquer la corruption dans notre pays?
L’USN dénonce les agissements arbitraires et monnaies courantes du régime autoritaire et liberticide et exprime sa solidarité avec ces héroïnes et exige leur libération immédiate ainsi que ceux et celles qui croupissent tout aussi arbitrairement à la sinistre prison de Gabode sans aucune garantie d’une procédure judiciaire digne de ce nom et d’un procès équitable.
A l’heure ou nous mettons en ligne ce communiqué nous apprenons que ces citoyennes exemplaires arrêtées et incarcérées à Djibouti ainsi que celle (Nasro Daoud Ahmed) tout aussi remarquable arrêtée et détenue plusieurs jours à Obock, seraient toutes libérées.
Ce dont nous nous réjouissons mais sans nous abstenir cependant de condamner cette répression tous azimuts en cours sous ce régime honni par tout le peuple djiboutien.
Adan Mohamed Abdou
Président de l’USN
