L’ancien ministre Hamoud Abdi Souldan est grièvement blessé par balles le 21 décembre lors de l’arrestation du secrétaire général de l’USN. Blessé en même temps que le président de l’USN, Ahmed Youssouf Houmed, dont le col du fémur a été fracturé par choc de véhicule policier, mais aussi en même temps que le jeune député Saïd Houssein Robleh, touché par balles au cou. Atteint de plusieurs balles, Souldan est transporté tout en sang à l’hôpital militaire français Bouffard où il est sauvé. Il y reste hospitalisé jusqu’au 30 décembre 2015. La police tente de l’arrêter dans son lit d’hôpital dès le 21 décembre 2015, mais les autorités médicales françaises expliquent à raison que son état de santé ne permet pas son arrestation. La police et la gendarmerie assiègent alors l’hôpital jusqu’à sa sortie du 30 décembre où il est arrêté par des policiers puis inculpé par un juge d’instruction de ‘’provocation directe à attroupement armé suivi d’effets’’. Soit le même chef d’accusation que le secrétaire général de l’USN, Abdourahman Mohamed Guelleh.
L’ancien ministre est incarcéré dès le 30 décembre 2015 à la prison centrale Gabode. Comme ses blessures nécessitent des soins infirmiers quotidiens, il demande à être conduit une fois par jour à l’hôpital qui l’a sauvé. Refus des autorités djiboutiennes. Il est finalement admis à l’hôpital général Peltier où il reste jusqu’au 3 décembre 2015. Contre l’avis des médecins qui décident de le garder à l’hôpital pour quine jours, l’ancien ministre est ramené à la prison Gabode le 3 décembre en fin de matinée. Ses blessures sont loin de se cicatriser et son incarcération dans les dures conditions de Gabode n’est pas de nature à favoriser leur rapide cicatrisation.
Ainsi sont traites les Djiboutiens par le président Ismaël Omar Guelleh et son régime. Loin de toute légalité, ils sont arrêtés, détenus, maltraités, blessés par balles et tués comme à Buldhuqo.
A suivre de très près.