Ecrit par Sahsan
Dans nos écoles, éducation ou ignorance ? Aujourd’hui la réponse n’est pas cachée de nos esprits à moins que l’on se refuse de voir. L’évidence est que rien ne s’apprend plus dans l’école Djiboutienne. L’école est entrain de perdre ses valeurs, ses privilèges comme meilleur établissement d’éducation et d’apprentissage. Elle n’est plus nourrie par les compétences de l’enseignant talentueux et la compétitivité des élèves exemplaires. L’élève y va toujours mais en revient très peu acquis. L’enseignant ne comprend plus le système et n’est donc plus capable de mettre toutes ses compétences au service de son élève. Enfin, voilà un système dont ni l’enseignant ni l’élève n’y apparait. Il s’agit d’un échec total et totalisant que l’on refuse d’admettre, certains par intérêts, d’autres par peur de représailles. Pour ne pas avouer cet échec, les autorités se cachent derrière des expressions plus illusoires que réelles : « scolarisation massive » et « recherche de la qualité ». On construit dans la brousse des sortes des ‟birrotaba” comme pour dire que l’éducation est le premier souci du gouvernement. Quatre salles, loin du village (ou des quelques toukhoules ), sans instituteurs, sans eau, sans toilettes.
Mais qui croirait une meilleure école dans la brousse quand celle de la capitale souffre : sans hygiène, sans enseignants, sans administration… A chaque fois que l’école Djiboutienne est en question, on n’entend plus des autorités du pays que ces mots « très forte scolarisation, nous travaillons sur la qualité » ainsi s’exprimait l’actuelle ministre du département lors de la présentation du soi-disant nouveau plan d’action 2013-2016 «la réorganisation du département de l’Education sera centrée sur la recherche de la qualité à tous les niveaux ». Mais la qualité ne viendra jamais. Jamais. Elle ne viendra jamais sous ce système conçu pour aller sans qualité. Un système plus politique qu’éducatif. Parce que le système éducatif du colonisateur ne s’inscrivait pas dans la réalité Djiboutienne : telle était la grande raison qui fit que l’on abandonne le système français. L’on se demande alors qu’est-ce que réellement la réalité Djiboutienne ? Où ce nouveau système s’insère-t-il dans cette la réalité culturelle de l’environnement social Djiboutien ? Ou tout simplement pourquoi ce SYSTÈME en tant que tel ?