COMMUNIQUE DE PRESSE
Rejet par la Cour Suprême du recours des 3 leaders spirituels de l’USN
Djibouti, le 18 novembre 2013
Ce lundi 18 novembre 2013, la Cour Suprême a rejeté sans surprise le pourvoi introduit par Abdourahman Barkat God, Abdourahman Souleiman Bachir, Guirreh Meidal Guelleh auprès de cette instance. Et par conséquent, elle confirme la condamnation lourde de la Cour d’appel à savoir 2 ans de prison avec 18 mois ferme et 5 ans de privation des droits civiques et politiques.
Cette décision jugée arbitraire et indécente par la majorité de nos concitoyens aura des conséquences préjudiciables d’abord sur l’espoir que suscitait ce dernier recours d’une justice déjà critiquée pour son manque d’indépendance et ensuite sur une éventuelle sortie de crise politique.
Arrêtés le 25 février 2013 et condamnés à des peines lourdes les 3 leaders spirituels de l’USN (Barkat, Bachir et Meidal) finiront leur 9ème mois de détention arbitraire le 25 novembre 2013.
En suivant la décision de la Cour d’appel, la Cour Suprême scelle définitivement la séparation des pouvoirs, socle de toute démocratie. En effet, Abdourahman Barkat God et Guirreh Meidal Guelleh, membres fondateurs du MoDeL (formation affiliée à la coalition de l’opposition l’USN) et Abdourahman Souleiman Bachir, tous des personnalités très connus et très appréciés du paysage social djiboutien, ont été condamnés pour leur engagement politique au sein de l’USN.
L’ODDH demande que la justice puisse s’exercer à Djibouti sans être l’objet de pressions politiques et que les droits de la défense soient respectés.
L’ODDH demande plus généralement aux autorités djiboutiennes de se conformer aux dispositions constitutionnelles relatives à la protection des citoyens, au respect des libertés fondamentales, à la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, au Pacte international relatif aux droits civils et politiques ainsi qu’à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.
L’ODDH appelle au pouvoir public à la libération de tous les prisonniers politiques, au rétablissement de la légalité constitutionnelle par une solution négociée et à l’ouverture d’un dialogue politique dans les meilleurs délais pour sortir de la crise postélectorale.
Agir pour la démocratie, la dignité et la justice.
Le Président de l’ODDH
Farah Abdillahi Migu