COMMUNIQUE DE PRESSE
Dialogue politique toujours attendu …
Djibouti, le 19 juillet 2013
5 mois déjà …
5 mois de crise politique.
5 mois de crise politique.
5 mois d’impasse.
5 mois de répressions (arrestations, détentions, condamnations, violences policières, tortures dans les locaux du SDS, …) sans précédent des opposants, des défenseurs des droits humains, des simples citoyens.
5 mois où la justice djiboutienne a montré ses faiblesses, ses carences et sans manque d’indépendance vis-à-vis du pouvoir exécutif (arrestation sans mandat, détention illégale, nullité de procédure non respectée, …).
5 mois de manifestation et de mobilisation pour réclamer la libération des prisonniers politiques.
5 mois d’appel et d’attente pour le peuple de Djibouti et la Communauté Internationale (voir la Résolution du Parlement Européen sur la situation à Djibouti en juillet 2013) sur la publication transparente des résultats définitifs bureau par bureau du scrutin législatif du 22 février 2013.
5 mois qui n’ont fait qu’accentuer la crise politique, économique, sociale, éducative et sanitaire que traverse le pays depuis quelques années.
Un dialogue politique toujours attendu …
Des mois que la Communauté Internationale et les organisations de défense des droits humains à Djibouti appellent à l’ouverture d’un dialogue politique officiel pour sortir de la crise postélectorale du 22 février 2013.
Un dialogue politique toujours attendu …
Des mois que la Communauté Internationale et les organisations de défense des droits humains à Djibouti appellent à l’ouverture d’un dialogue politique officiel pour sortir de la crise postélectorale du 22 février 2013.
Et c’est le 7 mai 2013 sur les antennes de la BBC en langue somalie à Londres que le Président de la république évoquait pour la 1ère fois l’ouverture possible et prochaine d’un dialogue politique avec l’opposition.
Cette annonce fut suivie d’un silence prolongé.
Puis c’est le 27 juin 2013, jour anniversaire de l’indépendance, que le Président annonçait à nouveau lors de son discours, l’ouverture d’un dialogue imminent entre le pouvoir et l’opposition. Jusqu’à présent à chaque déclaration d’ouverture de dialogue l’opposition a montré son enthousiasme et sa disposition à y répondre favorablement. Et pourtant, l’initiative semble de plus en plus compromise …
– Alors, quel dessein se cache derrière ces annonces sans lendemain ?
– Quelle est la réelle volonté du pouvoir d’ouvrir un dialogue politique lorsqu’on sait qu’une partie des responsables de l’opposition est derrière les barreaux ?
– Comment peut-on croire à un dialogue franc avec l’opposition alors que la répression des leaders de l’opposition continue ?
Faut-il croire encore à un dialogue politique possible …Oui mais à condition qu’il y ait une réelle volonté politique :
Faut-il croire encore à un dialogue politique possible …Oui mais à condition qu’il y ait une réelle volonté politique :
– En désignant une équipe de négociateurs crédibles, consciencieux, convaincus de leur mission historique,
– En mettant en place un agenda permettant de trouver des solutions durables pour l’avènement d’une démocratisation de la vie politique djiboutienne,
– En tirant les leçons du passé avec les 2 accords de paix signés en 1994 et 2001 qui n’ont jamais abouti aux fins escomptées.
L’ODDH appelle au pouvoir public à la libération de tous les prisonniers politiques et à l’ouverture d’un dialogue politique sincère et franc dans les meilleurs délais pour sortir de la crise politique post électorale.
Agir pour la démocratie, la dignité et la justice
Le Président de l’ODDH Farah Abdillahi Miguil